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 Did you heard ? It was my heart. [SHARPE]

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Slayer

Slayer
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MessageSujet: Did you heard ? It was my heart. [SHARPE]   Did you heard ? It was my heart. [SHARPE] EmptySam 10 Nov - 21:18

Did you heard ? It was my heart. [SHARPE] Arctic10

rage



La tension du ciel vient de trouver une issue. Les lourds nuages noirs se déchargent de cette averse qui tardait à venir. Quelques éclairs scindent les cieux dans un grondement sourd. La terre se change en boue, les ruisseaux en rivières, et les arbres en abris de fortune. Tout semble si réel. Je ressens les gouttes froides à travers ma fourrure. Je les sens glisser contre ma peau. Je ressens la boue glaciale me transpercer les pattes. Je sens le goût du sang de ce lapin que je viens d'abattre. Mais ce n'est qu'un jeu. Ils pensent que nous sommes trop cons pour faire la différence. C'est le cas de certains, je vous l'accorde. Mais certainement pas le mien. Aussitôt entré dans l'arène, j'ai compris ce que l'on attendait de nous. Que l'on se batte pour cette sensation qui les amuse. Les grilles se sont levées. Je me suis élancé, propulsé par l'envie de gagner, la rage de vaincre, appelez-la comme vous voudrez. Mais je n'ai croisé personne jusqu'à ce moment. Tout s'est envolé. Je ne pense plus qu'à ma survie. Cette caméra qui me suit, je n'y pense même plus. J'ai déjà essayé de la casser. Mais c'est impossible, puisqu'elle n'existe pas. Et j'ai fini par me faire une raison. De toutes façons, nous n'arriverons jamais à sortir d'ici. Jamais.
En quoi placer nos espoirs ? Que nous ont-ils laissé pour tenir ? Ils croient qu'en nous plantant là, avec pour tout ennemi, ce qui possède une "vie", tout va se passer selon leurs plans ? Nous craignons tous le son du cor. Grondement sinistre messager de la mort. Nous craignons pour nos amis, notre famille. Mes deux frères sont morts, grâce à son bon vouloir. Il a choisi de me laisser seul. Je suis le dernier des miens encore en vie. Il devait croire à mes envies de vengeances. Mais, voyez-vous, je ne lui accorderait pas une victoire trop facile. Je suis son dernier espoir. Un investissement de plusieurs millions. Je sais qu'il ne me fera pas mourir avant que je sois le premier. Mais je n'ai plus peur de la mort. J'ai vu pire que la mort. Je me ris bien de lui, là où il est. Il doit sacrément se faire chier, là haut.
Quelque part, sur ma gauche, des corbeaux s'envolent. L'emblème qu'on me porte. Je l'aime bien cet oiseau. Je ne les avait pas vu, mon œil ayant beaucoup perdu de ses capacités. Je sursaute, vif, mais me ressaisis. Après tout ils n'existent pas. Les seuls véritables dangers sont mes semblables. Ils auraient pu être mes frères. Mes sœurs. Ma meute. Mais ils sont tous ivres de sang. De combat, de victoires. Stupides chiens. Je crois que j'ai enfin trouvé un abri. Une sorte de grotte, creusée dans le flanc de mes montagnes bien-aimées. Ici les chants résonnent, et un loup peut se faire passer pour plus de vingt. Mais ici et maintenant, il faut éviter chaque bruit, chaque murmure. Au risque de devoir se battre à nouveau. Je ne me suis pas remis de mon entaille au flanc. Alors je continue ma route, contourne la grotte, qui serait une cachette bien trop idéale, pour tous mes adversaires. Je me cache sous les racines d'une arbre, un abri qui serait a mon avantage, si quelqu'un voudrait y entrer. J'entame mon repas de fortune, casse les os dans un craquement délicieux, déchire les chairs pour mon plus grand plaisir. Je lèche mes babines encore tâchées, et j'attends.
Je ne me suis jamais questionné sur l'effet que me ferait la vue d'un de mes amis. Alors quand il est arrivé, c'est à peine si j'ai réagi. Peut-être que je n'y croyais pas. Peut-être qu'il aurait pu être une de ces fourberies dont je suis sujet chaque jour, à chaque instant. C'est fou comme ces sombres crétins s'amusent avec nos corps, torturent nos âmes, poussent nos instincts jusqu'à la limite.



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Sharpe Buck

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MessageSujet: Re: Did you heard ? It was my heart. [SHARPE]   Did you heard ? It was my heart. [SHARPE] EmptyMar 13 Nov - 18:24


therapy

forget your dreams. live your nightmares.

Le grand loup tricolore était couché là, roulé sur lui-même. S’il avait un jour été fœtus, cette position lui aurait peut-être procuré quelque réconfort, mais il n’en était rien. Il n’était pas plus apaisé, pas plus tranquille. Dans son sommeil, il frémit, et il geint comme un louveteau. Il courait, courait toujours plus vite. Ses muscles sont las, et supplient qu’on leur fiche la paix, ils sont près de lâcher. Mais il ne les écoute pas. La douleur est bien moins forte que la peur, qui le pousse à courir encore. Ses poumons prennent feu, ils hurlent. Lui se tait, il veut à tout prix parvenir à les semer. La neige qui lui paraissait seulement fraiche au début lui brûle à présent les coussinets. Ses membres le lancent, ses mâchoires serrées demandent grâce. Tout son être n’est plus que douleur, mais son esprit embrumé lui commande de s’enfuir, loin de ce danger qu’il ne voit pas mais qu’il pressent, atroce. Les buissons devant lui s’écartent, petit à petit, et il est certain d’être sauvé. La forêt n’est plus très loin, il pourra les semer dans les taillis touffus. Pourtant, une chose incompréhensible se produit. Au lieu de la forêt qu’il s’attend à trouver sous ses yeux, un gouffre débouche brusquement, comme par enchantement. Le grand loup freine des quatre fers, dans une tornade de neige et de terre. Il s’arrête à quelques mètres du bord du gouffre, dont le fond n’est seulement pas visible. Il semble se prolonger jusqu’aux entrailles de la Terre, être une plaie béante dans la plaine. Il se retourne, l’heure n’est pas à la contemplation. Elles arrivent. Il le sent. Il a peur. Il recule vers le bord, la queue serrée entre les jambes. Il s’écrase au sol, se fait minuscule. Peut-être, peut-être ne vont-elles pas le trouver ? C’est trop tard. Elles sont déjà sur lui. Elles s’entretuent dans des ultrasons hurlants pour ses lambeaux de chairs, déchiquètent son dos, ses membres, ses os, lui arrachent des morceaux entiers d’entrailles et de boyaux. Il voit quelque chose de mou, de foncé, qui lui atterrit sous le nez. C’est son foie. Il pisse le sang, cette mare de sang noir qui coule à flot dans des caillots innombrables. Et puis, enfin, c’est la délivrance. Il entend craquer les os de son crâne, dans un ultime cri de souffrance.
Il se réveille en sursaut. Son hurlement l’a tiré des méandres de son cauchemar. Il tremble, ses poils sont hérissés, et il gronde encore, de ce grondement sourd qui vient des profondeurs de sa gorge, et qu’il ne parvient pas à réprimer. Des sueurs froides lui coulent dans le dos. Il se lève, chancelant. Ce craquement d’os, sur son crâne. Il était si réel. La méfiance reprend le dessus, il est toujours dans l’arène. N’importe qui aurait pu le surprendre durant son sommeil, et le tuer. Il s’avance, vers la sortie de la grotte. Le silence, au-dehors, est complet. Les oiseaux ont cessé de chanter, plus aucun signe de vie ne se manifeste dans la montagne. Pourquoi les moineaux se taisent-ils ? Un danger est passé. Le grand mâle renifle l’air ambiant, mais ne sent rien d’autre que des odeurs éparses d’écureuils, de conifères et de pommes de pins. Il s’avance un peu plus au dehors, toujours sur le qui-vive. Il fait, par inadvertance, craquer une feuille morte qui se trouvait là. Il s’immobilise, persuadé que quelqu’un – ou quelque chose – l’a entendu et va venir, comme dans son rêve, lui déchirer les chairs avec avidité. Mais rien ne vient. Il finit par complètement s’extirper de la grotte et pose ses pattes sur un sol meuble. Il baisse les yeux quelques instants, et sous son nez il les aperçoit. Les traces de pattes. Un grondement sourd qui se mue en une espèce de gargouillement féroce. Sa voix s'échappe, sûre d'elle puisque c'est un être réel qui souhaite se mesurer à lui, dans l'air silencieux.
SHARPE « montre-toi. »


BY ACCIDENTALE

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