nos véritables ennemis sont en nous-mêmes.
Rien n’est petit en ce monde, rien ne doit être négligé de ce qui peut achever votre œuvre. Les mesquineries, comme les microbes, peuvent avoir la mortelle virulence du nombre. Allons d’échec en échec jusqu’à la victoire […] Je suis entré à peine dans la vie et, grâce à ce tas d’immondices, je ne crois plus en rien ni en personne. Toute foi me semble une duperie, toute autorité un fléau, toute tendresse un calcul. Les plus sincères amitiés, les bonnes volontés, les tendresses à venir, je les soupçonnerai, je les découragerai, je les renierai. Le loup doit vivre seul. Aimer, c’est s’abdiquer. Haïr, c’est s’affirmer. Je suis, je vis, j’attaque, je détruis. Je pense, donc je contredis. Je ne suis solidaire que de moi-même. Donner la vie n’a aucun sens si on ne donne pas la mort. Le bien c’est moi, le mal c’est vous. Les principes sont des préjugés de grande taille, c’est tout. L’honorabilité n’est que la réussite sociale de l’hypocrisie. La spontanéité du cœur est un réflexe malheureux. La vertu, la seule vertu, la grande vertu, nous ne l’appellerons pas orgueil, nous ne l’appellerons pas force ; il n’y a pas de mot qui la définisse exactement. Elle est ceci et cela, orgueil et force avec quelque chose de solitaire qui la hisse dans les plus hautes classes sociales. Une fois dans ces hautes classes sociales, on peut se permettre, couci-couça, d'afficher certains remparts de sa personnalité jusque là restés secrets. Ma folie, je l'assume. J'en ai parfaitement conscience. Le mal est partout, et personne ne peut y déroger. Est-ce donc de cela que vous avez envie ? D'un monde gouverné par les plus bêtes, les petites gens qui se croient puissants mais qui sont en réalité faibles et inexistants ? Ou rêvez-vous d'un monde où la justice et la pureté seront réelles ? |